
Lors que nous avons proposé notre partenariat pour l’aventure Wokipi de Patricia et Patrick Mouchague (carnet de vol), nous étions en plein développement de trouver ou de créer un cerf-volant aérophotographique pour vents très forts.
Dans le sud de la France nous sommes confrontés au Mistral et à la Tramontane qui sont les vents régionaux parmi les plus puissants du monde, hors tornades et cyclones (dans ces deux derniers il vaut mieux regarder les photos par cerf-volant à la télé plutôt que de les faire dehors).
Michel et Selim se sont attaqués au problème et au départ l’idée était d’utiliser le flowform (CARN System) de secours en mer développé par Michel et Stéphane Blanco. Outre l’avantage de ce cerf-volant, d’une stabilité à toutes épreuves, son faible encombrement nous avait aussi séduit. Mais ce cerf-volant peut être difficile à mettre en œuvre en zones aérologiquement trés perturbées, de ce fait nous sommes revenus à un cerf-volant avec membrures.
Selim s’est attaqué à réadapter un Pelybox de peter Lynn à trois cellules. Excellent cerf-volant jusqu’à 60 km/h (force
/7). Au delà des 70 km/h les cellules se déforment en gauchissant et le cerf-volant engage des loopings désastreux.
Lors d’une animation à Vias bousculée par une forte Tramontane de plus de 100 km/h, Michel a sorti en désespoir de cause des deltas Conynes made in China mais remaniés pour les vents du sud. Trois heures de vol à 200 m d’altitude et charge de 1,5 kg en sustentation sans aucune difficulté mais avec une maniabilité de la ligne sans danger de coupures.
Ce cerf-volant, assez fragile dans sa conception chinoise et d’une envergure de 1,50 m, a été remanié.
Le F10 était né et a répondu à toutes nos attentes.
Testé par 90 km/h il a révélé des qualités exeptionnelles de stabilité et une force raisonnable de moins de 10 kg.
Michel a réalisé un prototype de 2.20 d’envergure avec une cellule centrale élargie par rapport à l’original. Un tissu ajouré de type trampoline , fluidifie la trainée occasionnée par le bord de fuite souple du cerf-volant. Grace à ce système le cerf-volant est quasi silencieux.
Le cerf-volant est réalisé en spi et dacron métallisé dans l’optique d’une bonne visualisation en vol ou d’un réfléchissement radar pour certaines recommandations de la navigation aérienne.
Le F10 reste un cerf-volant maniable par vents forts et d’une capacité ascensionnelle remarquable même en zone perturbée (centres ville, forets, relief…) .
Nous souhaitons à nos deux globe trotteurs de belles photos avec le F10 et nous sommes fiers de savoir qu’un peu de notre passion chevauchera les vents de Patagonie, du Tibet ou de l’hémisphère sud.
Bons vents à Patricia et à Patrick
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